tite mise, petits gains. Fawzy, cinquante ans, ajuste d'un oil le téléviseur qui affiche le très tentant : " Ici, un gagnant à 500 euros. " Il jongle avec les tirages et les bulletins : " Deux euros de mise, cinq numéros. Je récupère mes deux euros. J'vais jouer les autres ", sourit-il. Pour lui, " le jeu, ça devient un vice. C'est un défi avec l'écran ", avoue ce frêle bonhomme, pendant que les accros à la nicotine viennent chercher leur dose. Pas bon pour lui : " Ici, y a qu'un comptoir pour les cigarettes et les jeux. Faudrait deux personnes ! " Une nouvelle grille gagnante mais trop de monde au comptoir pour pouvoir la valider : " Je joue pas beaucoup. Parce que je peux pas. Mais faut pas se leurrer, on joue pour gagner. Moi, c'est peut-être mon avenir... ", dit-il en agitant ces bulletins, précieux papiers pour lui qui n'en a pas. Lakdar, lui, louche sur un Côte Match, le dernier né de la Française des Jeux, sorte de Loto sportif amélioré. L'écran du Rapido vient de rendre l'âme : le patron peste, Joël et Jean-Marc pouffent. Ce dernier, la quarantaine barbue, n'en finit pas de gratter : Dédé, Morpion, Solitaire... " Avant, je jouais aux courses. Mais toute ma paye y passait. J'ai arrêté il y a dix ans ", se souvient cet électricien. Alors, il joue petit. Gagne petit. Perd souvent. " Maintenant quand je gagne, j'me tire ! Pas l'genre à tout flamber ", dit-il après une salve de tickets qui lui feront perdre la perspective d'une autre bière. Regard dubitatif de Joël sur cette pluie de tickets : " Des jeux, y en a trop. Avant, avec la Loterie nationale, c'était plus simple ", assène-t-il. Ce qui ne l'empêche pas de picorer : " Je joue au PMU. Au Loto, avec les personnes âgées de la résidence que je garde. De temps en temps, http://www.bestwestern-kemaris.com/ ]sac burberry pas cher un petit Rapido... " Son plus gros gain ? " 12 000 balles au Quinté, il y a sept ans. Je jouais les dates de naissances de mes gosses. J'aurais dû gagner plusieurs millions. Mais j'ai loupé le gros lot d'un numéro. " En ligne de mire, le Grand Prix d'Amérique. Le rêve : " Décrocher la timbale et se tirer. S'acheter une maison de campagne, vivre de ses placements... " Rêves d'ailleurs. Ou d'ici. Comme au bar PMU d'à-côté. Éric, la quarantaine aussi naissante que sa calvitie, sirote un kir : " Je joue presque tous les jours, soupire-t-il. Cent balles par-ci, par-là. Quand j'ai les moyens, quoi... " S'il a goûté à tout, il est revenu à ses premiers amours, " les bourrins ". " Parce que c'est plus logique. " Regard d'expert : " Normal que ça joue beaucoup dans le 9-3. En période de crise, tous les moyens sont bons. " Et de se rappeler le casino de la ville, où sa sour est élue : " On trouve même des érémistes. Le jour des alloc'. Et le lendemain, ils sont dans le bureau de l'aide sociale. " Petit souvenir : " Je m'installe à une machine. Je me fais éjecter par une petite mamie. C'est SA machine ! Je m'installe à côté. Je ramasse 1 500 balles. J'vais récupérer mon fric. Je reviens. Elle était à ma place ! "C'est la mienne, http://www.bestwestern-kemaris.com/ ]trench burberry pas cher maintenant !", qu'elle aboie. Alors je m'installe à celle où elle était. Et re-1 500 balles ! ", rigole ce chauffeur. Qui n'a jamais gagné " gros " : " Sinon, j'serais pas là ! " Quoique : " Je monterais bien un café, http://www.bestwestern-kemaris.com/ ]burberry pas cher le Rouge et le Noir, en référence à la Commune, rêve-t-il. Un café d'où je virerais tous les fachos... " Et de nous conseiller un autre établissement : " Ici, c'est calme. Le patron n'est pas assez vif. Saint-Denis, les turfistes, ils sont au comptoir du marché. Ils ne font que ça toute la journée ! " l'intérieur, ça gratte, ça s'agite, http://www.bestwestern-kemaris.com/ ]chemise burberry pas cher ça cogite, ça spécule, ça calcule. Deux télés en hauteur, une foule bigarrée qui n'a d'yeux que pour elles. Un panneau à côté, http://www.bestwestern-kemaris.com/ ]sac burberry pas cher que personne n'a remarqué : " Suite à des menaces de plaintes auprès du tribunal de la part du voisinage, nous demandons à notre clientèle de ne pas hurler à l'arrivée des courses. " Peine perdue : " Allez, le 5 ! ", à gauche. droite, http://www.bestwestern-kemaris.com/ ]sac burberry pas cher on renchérit : " Allez, putain de 14 ! " Déception des deux côtés. Un cou
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