ienne et de Française à la fois ? " Mon identité est multiple, colorée, http://www.bestwestern-kemaris.com/ ]echarpe burberry pas cher http://www.bestwestern-kemaris.com/ ]burberry pas cher c'est cela qui fait sa force. Je me retrouve bien dans cette identité empreinte de la culture française et algérienne. Le problème, c'est que l'on nous identifie mal, nous, les enfants de l'immigration. " Houria, Samia et Nadia, contrairement à Dalila, femme au foyer, sont non seulement inscrites sur les listes électorales mais utilisent leur droit de vote depuis l'âge de dix-huit ans. Avec fierté. Nadia et Dalila ne doivent pas leur notoriété dans la cité à leur place de gardienne d'école pour la première et d'institutrice pour la seconde. Elles comptent aux yeux des habitants des Cosmonautes pour le travail associatif qu'elles développent à travers Cosmo avenir. Un adulte parraine durant toute l'année un enfant, l'aide dans ses études et lui fait découvrir les musées, Paris et autres lieux de la cité. Houria explique : " Nous les prenons en charge à l'âge où ils peuvent dériver vers la délinquance. Il faut arrêter de les prendre tout le temps pour des victimes, http://www.bestwestern-kemaris.com/ ]chemise burberry pas cher on ne leur rend pas service. Que l'on grandisse dans la cité ou ailleurs, http://www.bestwestern-kemaris.com/ ]burberry pas cher on peut s'en sortir. C'est important que les jeunes comprennent ce discours. Il n'est certes pas toujours facile de vivre dans un milieu cloisonné comme les Cosmonautes, mais je dis à mes élèves qu'ils ont le moyen de casser cet enfermement et de s'émanciper, de sortir de l'esprit cité. Ils sont nés ici, ils ont leur part à faire ici. La France leur donne quand même la chance de poursuivre des études et d'avoir une ascension sociale. " Nadia, fervente animatrice de Cosmo avenir, regrette l'absence de personnes d'origine maghrébine dans les institutions politiques. Elle qui tient les bureaux de vote aux différents scrutins électoraux aimerait prendre des responsabilités politiques, se faire élire. " Ce n'est plus suffisant de s'impliquer dans les associations. Il faut que l'on nous reconnaisse le droit d'exister au niveau politique ", estime cette militante. Elle n'en revient toujours pas de son voyage à New York, en 2000, pour la marche mondiale des femmes : " Il y avait des Afghanes, des Maliennes, des Canadiennes... j'en ai pleuré de bonheur. " Elle évoque avec autant d'enthousiasme son déplacement l'an dernier en Palestine. Est-ce s'éloigner des questions identitaires que d'évoquer l'engagement de Nadia ou de Houria dans la vie de la cité ? Non si l'on estime que l'identité ne se forge pas uniquement à partir de la nationalité ou de l'histoire familiale. Si la France ne perçoit pas le profond mal-être de ses enfants nés de parents étrangers, l'Algérie s'en désintéresse totalement. L'incompréhension s'est accentuée en 1983, quand 100 000 Beurs manifestaient dans les rues de Paris pour l'égalité et la citoyenneté et que l'Amicale des Algériens en France (sous la coupe de l'État algérien) continuait à parler du mythique retour au pays. Ni Houria, ni Samia, ni Dalila, http://www.bestwestern-kemaris.com/ ]echarpe burberry pas cher ni Nadia n'évoquent un départ définitif pour le bled. " Ma vie est ici, affirme cette dernière. Je parle à peine l'arabe. J'aimerais bien sûr que ma fille et mon mari découvrent l'Algérie, quand ça ira mieux. Là-bas, je me sens complètement paumée, on me traite de sale émigrée. " Nadia a vécu trois ans en Algérie, http://www.bestwestern-kemaris.com/ ]trench burberry pas cher elle se souvient amèrement des insultes et des jets de pierres quand elle sortait maquillée et en jean moulant : " C'est sans doute là-bas que j'ai compris que ma vie était ici. " Houria ne connaît de ce pays que ce que ses parents lui racontent et de ses lectures notamment sur la guerre d'Algérie. " Cela fait dix ans que je n'y ai pas mis les pieds, à cause des événements. " Et de trancher : " Ma vie est ici. " Si les Beurs et les Beurettes souffrent les uns comme les autres du brouillage identitaire, ces dernières le subissent différemment, justement parce qu'elles sont femmes. De culture, certes maghrébine, mais aussi occidentale, elles doivent jongler avec les coutumes, les traditions et la religion musulmane, particulièrement étouffantes à
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