s ne pouvez pas poster de nouveaux commentaires.Société - le 24 Février 2001 Geneviève Fraisse (*): L histoire continue L'attaque personnelle contre Daniel Cohn Bendit me semble totalement hors de propos. La position dont il est question et qu'il critique lui-même aujourd'hui ne fut pas individuelle. C'est une posture. Son " je " est un " nous ", un " eux ", il parle collectivement. N'attaquons pas l'individu. D'autant moins que, derrière la personne de Cohn-Bendit, c'est une certaine authenticité, une certaine fidélité au gauchisme des années 68 qui est visée - donc aussi les valeurs du combat pour la libération sexuelle, http://www.leserrurierhouilles.fr/chemise-burberry-sac-a-main-veste-burberry-femme-2016-soldes-echarpe-homme-pas-cher/ ]burberry homme que j'ai fait miennes à l'époque et que je revendique aujourd'hui dans une totale continuité. Je dois dire, que nous avons, nous les féministes, vécu dès le début ce débat de manière contradictoire - c'est ce qui me rend peut-être les choses plus faciles aujourd'hui. D'un côté, nous étions totalement actrices du mouvement d'émancipation et de libération sexuelle ; de l'autre, on se posait, naturellement, la question des limites : quelle libération laisser aux enfants vis-à-vis de leur propre sexualité, que dire et que leur montrer de la nôtre ? Nous nous sommes tous posé ces questions. Et nous vivions très mal le fait que des camarades - le courant de recherche autour de Co-ire, de Guy Hocquenghem - répondent : " Enfants et adultes peuvent avoir une sexualité en commun ". Ils ne disaient pas " Emparons-nous de la sexualité des enfants ", mais ils défendaient la représentation d'une sexualité commune adulte-enfant. Or c'était impossible à admettre pour nous autres femmes, http://www.leserrurierhouilles.fr/trench-burberry-kids-soldes-pas-cher-femme-chemise-homme-outlet-burberry/ ]burberry femme qui savions ce qu'une telle vision signifiait pour les petites filles... Il n'y avait donc pas, dès l'origine, une conception unique de la libération sexuelle, mais des points de vue différents, des tensions, à l'intérieur d'un même combat. C'est ce que j'appelle les contradictions de l'intérieur : c'est parce qu'on était toutes et tous d'accord pour dénoncer les contraintes pesant sur la sexualité que ces tensions se manifestaient. Nos copains nous traitaient de moralistes, ce qui n'était pas facile à vivre. Enfin, je ne crois pas, contrairement à ce qui se dit depuis quelques jours que nous ayons changé de " contexte " par rapport à cette période. Ce n'est pas le contexte qui change, c'est l'histoire, et c'est l'histoire qui avance. Aujourd'hui, on ne peut plus évoquer la pédophilie de la même façon qu'il y a trente ans : le problème n'est pas de se montrer " tolérant " ou " compréhensif " à l'égard du contexte de l'époque, mais de voir que l'histoire a avancé, a été source de progrès, de droits nouveaux pour les enfants. Le même phénomène s'est produit à propos du viol. Quand en 1975-1976, http://www.leserrurierhouilles.fr/trench-burberry-kids-soldes-pas-cher-femme-chemise-homme-outlet-burberry/ ]burberry outlet les féministes se battaient pour dénoncer le viol, pour le faire reconnaître comme un crime, elles se faisaient traiter de " moralistes ". On les regardait avec circonspection. Elles craignaient tellement cette critique qu'elles ne réclamaient pour toute sanction du crime que le franc symbolique de dommages et intérêts ! Dans le combat pour la libération sexuelle, http://www.leserrurierhouilles.fr/sac-burberry-sales-femme-soldes-chemise-2016-burberry-homme-pas-cher/ ]burberry soldes les féministes se retrouvent toujours sur la crête, entre deux craintes : celle du moralisme d'un côté, celle que la libération se retourne contre leur sexe de l'autre. C'est une vieille histoire : ainsi, dans les années 1900, quand les gens de gauche prônaient l'amour libre, les féministes ont fait assez vite grise mine parce qu'elles se sont rendu compte que la revendication allait se retourner contre elles et qu'elles allaient se retrouver avec des multitudes d'enfants sur les bras qu'elles devraient élever toutes seules ! C'est une constante : les féministes savent peut-être mieux que d'autres qu'il y a des contradictions dans la libération sexuelle. Propos recueillis par Lucien Degoy (*) Philosophe ; députée européenne, élue sur la liste Bouge l'Europe !. Derniers ouvrages parus : Deux Femmes au royaume des hommes (avec Roselyne Bachelot-Narquin) Hachette littératures, 1999 ; l